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De l'Italie (îles Eoliennes) à la Corse (Bonifacio)
Navigation de Lipari à Bonifacio : (365 miles réalisés en 125 heures) : Malgré les prévision météo annonçant une semaine sans vent (aux îles Eoliennes !!), nous partons. La première journée est conforme aux prévisions et nous ne quittons pas les îles de vue. Ensuite, un vent de sud se lève et nous pouvons avancer directement vers notre but. Il tourne beaucoup, change d'intensité mais, globalement, nous nous rapprochons de la corse, régulièrement, sans trop de problème. La seule difficulté est de gérer les croisement avec les autres bateaux, la nuit, car la mer Tyrrhénienne est traversée par de nombreux ferry ou paquebots de croisières, qui sont éclairés comme des sapins de Noël. Cette débauche de lumière est sans doute très bien pour les touristes à bord, mais, pour les autres navigateurs, c'est très gênant. On ne voit qu'une masse lumineuse qui approche. Impossible de distinguer les feux de route de ces navires pour savoir dans quelle direction ils vont exactement, et anticiper le croisement. Les manoeuvres d'évitement que nous pouvons faire sont donc commencées très tard. Plusieurs passent donc tout près de nous. Ce n'est pas agréable.
Bouches de bonifacio : Le vent nous à abandonné peu avant, nous arrivons aux Bouches au moteur. Par expérience, je sais qu'il y a toujours du vent par ici et que nous allons le retrouver rapidement. Nous profitons du calme momentané pour passer au milieu des îles Italiennes aux Nord de la Sardaigne (c'est plus court, plus joli et il n'y a pas de cargo). Nous en sommes à peine sorti que le vent revient en force. Heureusement, il est dans le bon sens et nous pousse vers Bonifacio. Nous y arrivons par un vent de travers de 30 Kt. C'est la fin de l'après midi, et, avec ce vent, tous les bateaux cherchent un refuge. Avec encore plus de 20 Kt dans le port et une dizaine de voiliers au milieu, à attendre qu'on leur donne une place, c'est une belle pagaille. Après une bonne demi heure au moteur à éviter les autres, dans les rafales, en essayant de rester sur place, nous finissons quand même (et sans casse) par pouvoir nous amarrer à un ponton (41° 23,34 N/ 09° 09,77 E).
Bonifacio : Nous passons deux jours dans cette ville pour nous reposer un peu et racheter quelques vivres frais. Nous visitons aussi, bien sûr, la vieille citadelle (bien que Michel et moi connaissions déjà les lieux) qui vaut vraiment le détour.
Douanes : Comme en Italie et en Crète, personne ne nous demande d'où nous arrivons. Nous pourrions encore transporter des tonnes de matières interdites ou des passagers clandestins. Il n'y a absolument aucun contrôle, ni aucune question. Notre bonne tête d'Européens suffit. C'est quand même un peu léger.
Le vent étant favorable pour retourner vers le continent, nous ne nous attardons pas davantage dans cette île.
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Photos de l'étape 33
(Cliquez sur la photo pour l'agrandir)
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