![]() |
![]() |
![]() |
||
![]() |
||||
![]() |
||||
Suivante |
( Madère / Santa cruz de Ténérife ) départ : 20/10/2005 arrivée : 23/10/2005 3 j Photos de l'étape 4 : durée du séjour : 7 j
Navigation Madère - Selvagem (166 miles en 46 heures)
Peu de vent au début, puis, plus rien. La mer est complètement plate (c'est très beau, avec des ciels superbes à perte de vue, mais on reste sur place) et, après plusieurs heures sans bouger, il faut se résoudre à mettre le moteur (si vous n'avez pas encore compris, je n'aime pas)..
Nous mettons deux fois la ligne de traîne à l'eau (nous ne pêchons que pour manger) et nous remontons une espèce d'anguille noire de 50 cm avec dents et crête et une daurade coryphène. Accompagné d'oignons, tomates et citron pour le premier et de câpres et banane (comme nous l'avons vu faire à Madère) pour le deuxième, ces poissons sont très appréciés.
Les îles Selvagem ( 30° 08',38 N / 15° 52',30 W)
Ces îles, minuscules et peu connues, entre Madère et les Canaries, appartiennent aussi au Portugal. Elles sont classée "Réserves naturelles intégrales" et ne se visitent pas sauf si l'on a son propre bateau et que l'on obtient une autorisation du service des parcs naturels de Madère.
Excepté deux gardiens (ils se relaient, par équipe, toutes les trois semaines pour assurer une permanence), ces îles sont désertes. Vu leur climat aride, elles n'ont jamais été habitées et la faune et la flore sont restées dans un état assez peu altéré par l'homme. C'est un lieu de ponte très important pour les oiseaux de mer. Chaque buisson, chaque trou de rocher contient un nid. Les oiseaux qui ne trouvent pas de place "naturelle", creusent des terriers dans le sable. Lors de notre visite sur la plus grande de ces deux îles, nous voyons des oiseaux partout et il faut faire vraiment attention pour ne pas leur marcher dessus. Au retour, en discutant avec les gardiens, nous apprenons que la saison de nidification est finie, qu'il ne reste plus que "quelques retardataires" et que ce que nous avons vu ne représente qu'un tout petit pourcentage de la population des oiseaux qui y nichent l'été. En pleine saison, 63 000 oiseaux ont été recensés, cette année, sur cette seule petite île.....
Autre surprise sur cet îlot aride : de minuscules tomates cerise qui y poussent un peu partout.
Après deux heures de visite, nous passons deux autres heures chez les gardiens (qui se sentent un peu seuls au milieu des oiseaux) à prendre l'apéritif et à discuter, d'abord en Anglais, puis en Espagnol, puis, le vin faisant son effet, dans un mélange bizarre de langages dans lequel un linguiste se serait perdu. Un grand moment de convivialité internationale et de bonheur.....:
Navigation Selvagem - Santa Cruz de Ténérife (127 miles en 25 Heures)Un vent de Nord Est de 10 à 15 kt nous permet de franchir rapidement, au portant, la distance entre ces deux îles et d'arriver le dimanche 23 octobre à 20 h 30 à Santa cruz de Tenerife (28° 27',977 N / 16° 14',661 W). Nous avons actuellement 6 jours de "retard" sur notre planning théorique (dont 4 sont dus à l'attente d'une bonne fenêtre météo aux départs de Port Camargue et de Gibraltar, et un à la tempête). Cela ne pose toutefois pas de problème pour l'instant car nous avons une grosse marge concernant l'arrivée aux Antilles. Après réflexion, toutefois, nous préférons garder notre marge intacte pour la suite, quitte à abréger notre étape aux Canaries (ce n'est pas très loin de la France et il sera toujours possible d'y revenir facilement en avion).
Les Îles CanariesNous voulions visiter trois îles de cet archipel : Tenerife (île touristique mais avec de nombreux commerces), afin de pouvoir y faire réparer et modifier une voile et faire quelques achats de matériel pour bateau (il y a toujours de la maintenance à faire), La Gomera et El Hierro pour l'aspect sauvage et la possibilité d'y faire de belles randonnées. En fait, pour gagner du temps, nous ne ferons que l'escale (technique et visite) de Tenerife et pouvons ainsi rattraper 5 jours de notre "retard".
Les îles Canaries appartiennent à l'Espagne et Santa cruz de Tenerife est bien une ville Espagnole telle qu'on peut l'imaginer. Elle reste toutefois une ville Européenne pas très belle et sans originalité. Pour ma part, j'ai surtout visité les magasins d'articles pour bateaux et les "fereterias" (quincailleries) pour y acheter des "remaches" (pour ceux qui suivent : traduction Espagnole du mot Portugais "rebites"), des "tornillas" (vis) avec ou sans "tuercas" (écrous), des "llaves de tubo" (clefs à pipe) et même une "taladradora" (perceuse) car la mienne m'avait lâchée. Au delà de l'aspect technique, je me suis beaucoup amusé à parler en Espagnol (et en refusant toujours de le faire en Anglais) dans ces boutiques. Le contact avec les personnes est bien meilleur et, suite à mes efforts de communication, j'ai souvent eu, en retour, des rabais ou de petits cadeaux.
Nous profitons aussi de cette ville Européenne pour faire les courses en prévision de la traversée de l'Atlantique. Les prix ici sont plus bas qu'en France, le choix est le même et les supermarchés (Carrefour, Cora, ..) livrent gratuitement au bateau. Nous faisons des réserves de tout ce qui se garde, pour les deux mois suivants. Avec trois personnes à bord, cela fait un certain nombre de caddies....
Le reste de l'île de Tenerife est plus intéressant pour faire du tourisme, la partie montagneuse et sauvage du Nord Est (nous la visitons en bus, puis à pied puis, en voiture avec des Autrichiens qui nous ont pris en stop) est jolie et le volcan Teide, au centre de l'île, présente, suite à des éruptions récentes (18 ème siècle) des paysages assez fantastiques. Il aurait été dommage de ne pas y aller.
Page précédente
* Accueil *
Haut de page
Photos de l'étape 4
(Cliquez sur la photo pour l'agrandir)
Page précédente
* Accueil *
Haut de page