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Panama / Galapagos départ : 15/02/2006 arrivée : 04/03/2006 14 j Photos de l'étape 8 : durée du séjour : 10 j
Navigation de Panama à l'île de Coco : 587 miles réalisés en 186 heures.
Océan Pacifique et zone dépressionnaire équatoriale :
Cette zone de basse pression située entre les deux régions d'alizés (au nord et au sud de l'équateur) est réputée pour ses vents faibles, son temps lourd et chaud et ses orages violents. Durant nos deux traversées (Panama / Coco et Coco / Galapagos) nous avons effectivement trouvé les vents faibles (quoique non nuls). Pour avancer plus vite, par vent arrière, nous avons utilisé le spi, bien sûr, mais nous avons aussi essayé de mette un parapente tendu sous les voiles "normales". Cela augmente la surface de 25 mètre carré et améliore un peu la vitesse), le temps chaud (très chaud), mais nous avons eu la chance d'éviter les orages. Vu de maintenant, la partie de l'océan Pacifique que nous avons vue, mérite bien le qualificatif de pacifique.
Cette étendue d'eau parfaitement calme nous a permis d'admirer de nombreux animaux. Entre autres choses : des Oiseaux de mer en permanence (impressionnants quand ils chassent, en groupe, en piqué dans l'eau sur les bancs de poissons), une baleine, de nombreux dauphins, dont certains chassant des poissons volants (on peut bien suivre les poissons qui sortent de l'eau à l'approche du prédateur, volent, à raz de l'eau sur de grandes distances et retournent dans l'eau quand ils sont hors de portée). Dans le chapitre des "animaux" luminescents nous avons retrouvé des zones où le plancton est très lumineux quand il reçoit un stress et où les dauphins produisent donc des traces très visibles, de nuit, quand ils se déplacent. Nous avons pu voir également, pour la première fois, de petites animacules transparentes de 1 ou 2 mm de long qui ont une face réfléchissant la lumière. Suivant comme elles sont tournées, elles peuvent être totalement invisibles dans un verre d'eau, à 10 cm des yeux, ou produire un point bleu très lumineux visible à 15 m en dessous du bateau (par moment il y en a beaucoup et on croit voir un "ciel" plein d'étoiles bleues au fond de la mer).
Ile de Coco :
L'île de Coco ne figurait pas sur notre itinéraire. Malgré notre retard, dû au passage du canal de Panama, nous faisons le détour pour y aller, parce que c'est beau, mais aussi pour..... éviter la route directe pour les Galapagos. Sur ce trajet, en effet, se situent plusieurs zones de pêche (hauts fonds où il y beaucoup de poissons) où les pêcheurs Colombiens travaillent. Comme ils sont aussi parfois un peu pirates (plusieurs cas de piratage rapportés), il vaut mieux les éviter et passer plus au nord par Coco. C'est ce que nous faisons.
L'île de Coco appartient au Costa Rica. C'est un gros volcan éteint dont seule la pointe émerge de l'eau. C'est aussi une réserve naturelle et la nature (terrestre et maritime) y est très bien préservée. Il est interdit de pécher, chasser, et d'y prendre quoi que ce soit sauf des photographies. Des gardes y assurent une surveillance permanence. Nous mouillons au nord, dans la baie Chatam : 5° 33,07 N / 87° 02,57 W.
Le climat est très humide et, même si nous sommes en saison sèche, l'île est très verte et l'eau ruisselle de partout. De nombreuses cascades tombent directement dans la mer ou sur la plage. Nous en profitons pour prendre de nombreux bains et douches d'eau douce (c'est très agréable dans un environnement tropical). Nous nageons aussi beaucoup dans la mer, car il y a de nombreux poissons à y admirer (c'est une réserve depuis 1978). Ils se déplacent en bancs, sont très curieux, pas du tout effrayés par les humains et ont vite fait de nous entourer. Tout irait pour le mieux s'il n'y avait des requins.... Ceux que nous voyons mesurent dans les 1,50 mètres de long et se déplacent généralement à plusieurs. Ils semblent peu agressifs mais c'est tout de même un peu effrayant de nager avec ces prédateurs marins à proximité. Nous restons prudemment assez près du bateau ou de la côte. Ces précautions se montrent cependant illusoires à l'usage, car, plusieurs fois, ils sont venus passer entre nous et le refuge éventuel... Nous faisons aussi de belles promenades a pied à l'intérieur de l'île, sur des sentiers balisés.
Les gardes Costaricains sont sympathiques mais le prix demandé pour avoir le droit de rester dans cette réserve est assez élevé (25 $ par personne et par jour, plus 25 $ pour le bateau). Comme nous sommes en retard sur notre planning, nous ne restons que deux jours dans ce petit paradis de verdure.
Navigation de l'île de Coco aux Galapagos : 504 miles réalisés en 141 heures.
Même type de temps qu'entre Panama et l'île de Coco : Chaud avec mer plate et peu de vents. Seule particularité : nous avons traversé, une zone pleine de détritus flottant en surface (bidons, plastics, bois, néons, ...) ou la mer avait une couleur orange très prononcée sur plusieurs kilomètres carrés. Nous n'avons pas pu déterminer s'il s'agissait d'un plancton particulier ou de polluants. Un prélèvement réalisé montre que les particules oranges se déposent au fond du récipient au bout d'un moment et que cela ne sent pas très bon. Au milieu de cela, un oiseau pêchait du poisson sans sembler en être dérangé......
Une nouveauté coté cuisine : nous faisons maintenant des yaourts. Avec le ferment de yaourts du commerce et grâce à la température ambiante élevée (fréquemment 35 degrés dans le bateau), nous fabriquons, sans avoir besoin de yaourtière, des litres entiers de yaourt à boire. Cela fait d'excelents desserts.
Nous avons passé l'équateur le 3 mars vers 14 h et nous sommes arrivés au port de Baquerizo Moreno sur l'île de San Cristobal (0° 53,79 S / 89° 36,77 W) le 4 mars à 8 h.
Iles Galapagos
Durant notre séjour dans cet archipel, nous visitons 3 de ces îles :
- San Cristobal, qui est la capitale administrative,
- Santa Cruz, qui est l'île la plus touristique,
- Isabela, la plus grande île, qui est très peu habitée et qui possède 5 volcans actifs.
Problèmes administratifs :
San Cristobal et Santa Cruz sont les deux ports d'entrée officiels. Pour des raisons administratives obscures, on ne peut normalement pas aller à l'un si on a déjà été enregistré à l'autre. Comme les capitaineries de ces ports sont fermées le week-end (!), nous passons incognito le samedi et le dimanche à San Cristobal et nous faisons ensuite enregistrer notre arrivée officielle le lundi, à Santa Cruz..... Après le passage à la capitainerie, il faut normalement aller aux services d'immigration pour obtenir le visa de l'Equateur (les îles Galapagos appartiennent à l'Equateur), mais personne ne nous le dit officiellement. Nous ignorons donc volontairement cette étape et évitons ainsi de payer 30 $ (l'Equateur a aussi abandonné sa monnaie (le sucre) il y a 6 ans au profit du dollar US) par personne. La seule conséquence est que nos passeports n'auront pas le tampon de ce pays.
Organisation des îles :
Nous imaginions les îles Galapagos comme l'île Coco : une réserve naturelle avec des paysages sauvages, des installations sommaires permettant la visite et des gardiens pour surveiller le tout. Cet aspect existe bien un peu ici, mais, à notre grande surprise, il y a aussi des villes, des routes avec beaucoup d'automobiles, de l'agriculture, de l'élevage, de la pêche, ... Les îles Galapagos sont, en fait, divisées en zones protégées (97 % de la surface) et en zones d'activité humaine (3 % de la surface).
Un réel effort est fait pour remettre et maintenir, dans leur état naturel d'origine, les parties protégées. Pour cela, la chasse est faite aux espèces animales importées qui ont proliféré sur place et qui perturbent l'équilibre local (rats, chèvres, chats, chiens, ânes, ...). Des programmes de reproduction, d'élevage et de remise dans la nature, d'espèces menacées, existent également (tortues géantes terrestres, iguanes terrestres, ..). Les visiteurs arrivants sur les îles reçoivent une sensibilisation à ce sujet dans les centres d'informations.
Parallèlement à cela, dans les zones d'activités humaines, la population humaine est en pleine croissance (beaucoup d'enfants (le planning familial n'est pas encore passé par là), beaucoup d'immigration depuis l'Equateur et depuis d'autres pays (nous avons même rencontré une Française)) et il y a des maisons en constructions partout. Comme tous les habitants vivent du tourisme, de la pêche, de l'agriculture ou de l'élevage, les zones protégées subissent une pression très forte. De plus, les belles règles annoncées ne semblent pas toujours respectées : beaucoup de chiens et de chats en liberté en ville, promeneurs avec des chiens dans les zones protégées, désinfection des navires arrivants payée (15 $ pour un voilier) mais non réalisée, .....
Visite des îles Galapagos : Qu'avons nous vu ?
Des animaux :
- des otaries. Elles sont présentes partout (même en ville à San Cristobal) et ne sont pas farouches. A terre, elles se sentent vulnérables et sont parfois un peu agressives si on s'approche trop, mais, dans l'eau, elles sont curieuses, joueuses et viennent nager avec nous. C'est impressionnant au début mais cela devient très agréable quand on s'y est habitué.
- des tortues géantes. il en reste assez peu dans la nature car plus de 100 000 ont été tuées pour leur viande depuis la découverte des îles. De plus, les rats (amenés par l'homme) mangent maintenant leurs oeufs et les chèvres (amenées également par l'homme) prennent leur nourriture. A une époque, il n'en restait plus qu'un millier. Heureusement, elles vivent 180 ans et peuvent se reproduire jusqu'au bout. Celles que nous avons vues étaient dans des centres de reproduction et d'élevage destinés à repeupler les îles. Si tout se passe comme prévu, dans quelques dizaines d'années, on pourra revoir des tortues géantes terrestre un peu partout, comme avant l'arrivée de l'homme.
- de nombreux oiseaux : pélicans, frégates, pétrels, pieds bleues, pinsons, ..... Les oiseaux de mer se nourrissent de poissons qu'ils pêchent en piqué jusqu'au raz du bateau. C'est très impressionnant à voir.
- des iguanes marins. Très nombreux en bords de mer et peu farouches.
- des petits pingouins, des tortues de mer, .........
Des paysages :
- La végétation des îles Galapagos est assez spécifique et, même en étant pas spécialiste du domaine, on remarque vite qu'on ne l'a jamais vue auparavant. Nous avons fait quelques belles ballades à pied dans ces paysages.
- Les îles Galapagos sont les parties émergées de gros volcans qui ont poussé au fond de l'océan (aux alentours, les fonds marins sont de l'ordre de 3000 m) et dont certains cratères sont encore actifs. Ce volcanisme récent produit aussi des paysages que nous n'avons pas l'habitude de voir. Sur Isabela, nous sommes allés visiter (à cheval) un cratère actif de 12 Km de diamètre (le deuxième plus grand du monde, d'après ce que l'on nous a dit), qui fume et dont la dernière éruption date de fin 2005. Nous avons aussi visité plusieurs tunnels de lave : pendant les éruptions, l'extérieur des coulées de lave se solidifie au contact du sol et de l'air, mais l'intérieur reste liquide et s'écoule. A la fin, il ne reste qu'un "tuyau" de lave solidifiée. Certains sont gros comme le bras mais d'autres font 15 m de diamètre et 300 m de long ....
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Photos de l'étape 8
(Cliquez sur la photo pour l'agrandir)
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