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Navigation de Bora Bora à Suvarow : (750 miles réalisés en 196 heures) :
Nous sommes partis sans vent et cela ne s'arrange pas par la suite. De plus, le peu que nous avons est très variable en direction, ce qui nous oblige à faire de nombreuses manoeuvres de voiles. C'est très pédagogique pour mon nouvel équipier mais assez épuisant, d'autant que l'on se bat souvent pour un résultat dérisoire en terme de chemin parcouru. Seule la nécessité d'être à l'heure, pour récupérer Brigitte (notre future équipière), à l'étape de Wallis nous anime. Durant deux nuits, nous déclarons toutefois forfait et allons nous coucher plutôt que de manoeuvrer des voiles pour rien.
Non arrêt à Suvarow :
Nous finissons cependant par arriver à proximité de l'atoll de Suvarow. Malheureusement la nuit va être bientôt là et il ne sera pas possible d'entrer dans la passe ce soir. Le vent s'est mis à souffler du nord assez fort. Une houle importante est en train de se former et les instructions nautiques précisent que la passe devient dangereuse par houle importante de nord.... Est-il intéressant de patienter toute la nuit, en faisant des allers et retours, devant l'atoll, avec le risque de ne pas pouvoir y entrer au matin alors que notre planning est de plus en plus tendu (nous avons encore perdu du temps à cause du vent faible) et que nous avons enfin du vent intéressant pour avancer ? De plus, si nous pouvons rentrer, il y a aussi le risque de ne plus pouvoir ressortir si le vent se maintient et que la houle continue de forcir. Il n'y a aucun moyen de communication à Suvarow. Si les choses tournent mal, comment pourrons nous prévenir Brigitte de notre retard ? A regrets, après avoir beaucoup hésité, nous décidons de ne pas nous arrêter à Suvarow et de profiter du vent présent pour nous diriger sur notre prochaine étape : les Samoa Américaines.
Coupe du monde de foot :
Nous quittons Bora Bora le samedi 7 juillet alors que la finale de la coupe du monde de foot, entre l'Italie et la France, doit se jouer le dimanche 8. Au large, au delà de la portée limitée de la VHF (40 miles), nous n'avons aucun moyen de communication avec la terre (sauf la balise de détresse mais elle n'est pas conçue pour donner les résultats des matchs de foot) et nous ne pouvons pas savoir qui a gagné. Sans être de grands passionnés de foot, nous aimerions bien connaître le résultat. J'ai dans la tête, en permanence, le refrain de la chanson, entendue plusieurs fois à Bora Bora : "Zidane y va marquer, l'équipe elle va gagner" et, pendant les 12 jours de la traversée, rien ne permet de savoir ce qui s'est passé. Le match a-t-il bien eu lieu ? Zidane a-t-il marqué ? L'équipe a-t-elle gagnée ? A l'arrivée à Pago Pago, c'est déjà de l'histoire ancienne et plus aucun média n'en parle (s'il en ont parlé ici, où on ne joue qu'au base ball, au basquet et au rugby). Il nous faudra faire des recherches sur Internet pour connaître le résultat.
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Photos de l'étape 14
(Cliquez sur les photos pour les agrandir)
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