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aux Samoa Américaines)
Navigation de Suvarow à Pago Pago : (464 miles réalisés en 96 heures) :
Le vent est maintenant meilleur en intensité mais il reste très variable en direction. Durant cette traversée, il passe progressivement de N/NE à N, puis à NO, à O, à SO, à S, à SE et finalement à E. Il à presque fait un tour complet et nous pouvons essayer ainsi toutes les allures du bateau. Avec les changement d'intensité et les prises de ris associées (il faut adapter la surface des voiles à la force du vent) cela représente encore un gros travail pour faire avancer correctement le bateau. Le vent étant finalement complètement tombé à 20 miles de l'île de Tutuila (notre destination), nous finissons au moteur pour arriver avant la nuit.
Pago Pago :
Nous mouillons, par 11m de fond, dans la baie de Pago Pago (14° 16,38 S / 170° 49,90 W), à proximité de plusieurs autres voiliers déjà présents. Le port et la ville sont dans le cratère, ouvert d'un coté, d'un ancien volcan. Ils n'occupent qu'une bande de terrain étroite tout le long de la cote. Pour le reste, une végétation tropicale couvre les pentes, très abruptes, jusqu'aux sommets qui nous environnent, à une altitude de l'ordre de 500 m. C'est très protégé du vent et très joli mais il y a toutefois aussi quelques aspects négatifs : il y a de nombreuses épaves de bateaux sur les rives, des voiliers, en très mauvais états, à l'abandon, et l'usine voisine, de conserverie de poisson (la plus grosse industrie locale) qui émet en permanence une odeur très forte de poissons et un bruit (groupes frigorifiques) qui couvre tous les autres. Du milieu de la baie, c'est déjà difficilement supportable. On se demande comment font les habitants des maisons voisines. Malgré cela nous nous couchons avec plaisir. Pour la première fois depuis 12 jours, nous allons enfin pouvoir dormir une nuit complète !
Nous commençons notre séjour à terre par les formalités d'arrivée. Il faut aller dans 5 bureaux différents répartis entre le port et la ville. Cela nous prend la matinée et .... il faudra revenir dans ces 5 bureaux quand nous voudrons repartir.
Bus :
La première chose que l'on remarque en arrivant est l'abondance et la spécificité des bus. Ce sont, en fait, des voitures (ou des camionnettes) sur lesquelles on a enlevé l'arrière de la carrosserie pour y greffer une caisse de bus en bois ! On obtient ainsi des véhicules très rustiques de 10 à plus de 30 places. Ils ne sont évidemment pas aux normes Européennes, mais ici, cela n'a que peu d'importance. Il en circule énormément et c'est un moyen de transport facile et pas cher. Certains restent cantonnés à la ville de Pago Pago, mais d'autres vont dans les lieux les plus reculés de l'île. Pour indiquer à quel bus on a affaire, chacun arbore un panneau avec sa destination finale. Sur ce trajet, il s'arrête n'importe où, à la demande. Nous en utiliserons beaucoup pour nos déplacements sur l'île.
Jupes :
On remarque aussi très vite l'habillement original de certains hommes. Leurs pantalons sont remplacés par des jupes longues. Cela s'appelle des manous et concerne tous les hommes, que ce soit ceux de la rue ou les officiels en chemise, cravate et... manou. Comme il y en a évidemment dans les magasins et que cela n'est pas cher, nous en achetons chacun une pour la porter dans les grandes occasions.
Spécificités culturelles religieuses :
Pendant notre séjour sur l'île, nous visitons la ville de Pago Pago, les hauteurs qui dominent la baie, la cote Ouest et (par erreur) une zone de la banlieue au sud. Même s'il y a beaucoup de détritus qui traînent, les zones naturelles sont très jolies. Les zones habitées ne sont pas mal non plus, et sont, de plus, intéressantes par leurs spécificités culturelles : On y voit des églises tous les 50 m (de diverses obédiences chrétiennes) et une activité religieuse intense. Les gens prient et chantent dans les églises, ou en plein air, plusieurs fois par jour et il est interdit de traverser les villages durant ces périodes (les grandes routes sont toutefois dispensées de cette interdiction). L'activité religieuse est encore plus intense le dimanche car c'est une journée réservée spécifiquement à cela. Le repos dominical est donc strictement observé et certaines activités (comme se baigner) sont mêmes interdites ce jour là (les plages sont désertes) ! Les autres jours le bain est très pratiqué mais les gens restent habillés dans l'eau (même les enfants). Autres spécificité culturelle : les habitants se font enterrer autour de leur maison. Parfois, il y a un petit édifice réservé à cet usage dans un coin du terrain mais, souvent, les tombes sont sous les séchoirs à linge où même sur les terrasses des maisons.......
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Photos de l'étape 15
(Cliquez sur la photo pour l'agrandir)
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